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Encore un excellent article sur le BHL, (pas la recette de la béchamel).

Publié le par Nocif

Levy, Frêche, Kahn, Kant.
Jean François Kahn vante la camelote vendue au Bazar de Hôtel Levy, et sous couvert d'une bonne engueulade à propos de l'emballage il tente de nous refiler la viande avariée BHL comme encore mangeable.
Que ce dernier des derniers ait longuement daubé sur Kant à partir d'une "blague de potache" comme s'il s'agissait "d'une réalité philosophique fondamentale", Kahn déplore que ça ne fasse "rire que quelques minutes", que ça ait "moins de résonance" que tous les Frêche-cancans.
"Qui sait de quoi parlent exactement ces livres ? Quelles thèses, quelles théories, quelles visions, il y défend ?"
Des visions en parlant de B.H Lévy, quelle foutaise!

Le postillonneur en chef voudrait, comme on dit, ne pas jeter le bébé avec l'eau sale du bain.
L'eau sale se serait "la mise en scène de la personne", le bébé : "la pensée, l'oeuvre" de BHL.
Il lui reproche, finalement, son seul mérite, qui est d'avoir introduit en France le marketing philosophique, dont le premier principe est qu'il faut qu'on parle d'un livre coûte que coûte et qu'on en fasse parler davantage que ce dont le livre lui-même parle, ou aurait à dire.
Kahn écrit: "Statut humiliant à bien y réfléchir, qu’être un emballage dont le contenu laisse indifférent. "
Pourtant qu'est il d'autre ?
Dès 1977, l'ancien philosophe Gilles Deleuze résumait ainsi l’œuvre des « nouveaux philosophes » et le formidable « marketing littéraire » qui leur servait déjà de caisse de résonance : « Je crois que leur pensée est nulle. Je vois deux raisons possibles à cette nullité. D’abord ils procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses, LA loi, LE pouvoir, LE maître, LE monde, LA rébellion, LA foi, etc. Ils peuvent faire ainsi des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l’ange. Plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d’importance, plus le sujet d’énonciation se donne de l’importance par rapport aux énoncés vides. »

Deux ans plus tard, le 18 juin 1979, Pierre Vidal-Naquet écrivait à la rédaction du Nouvel Observateur :
"Monsieur le Directeur,
Votre publication a eu récemment l’occasion de faire écho de façon favorable au livre de Bernard-Henri Lévy, Le Testament de Dieu, publié aux Éditions Grasset dans la collection « Figures ». Je pense que votre bonne foi a été surprise.
Il suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses, ou d’affirmations délirantes. Devant l’énorme tapage publicitaire dont bénéficie cet ouvrage, et indépendamment de toute question politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, il importe de rétablir, dam les discussions intellectuelles, un minimum de probité.
Je n’entends pas fournir ici une liste complète des erreurs de Bernard-Henri Lévy, cela demanderait un gros volume ; je me contenterai d’une simple anthologie de « perles » dignes d’un médiocre candidat au baccalauréat.
...Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, Monsieur Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance, la même stupéfiante outrecuidance, qu’on en juge ..."
Suivent trois pages de bourdes, d'erreurs, de contre-vérités, de falsifications en tout genre, toutes plus ahurissantes les unes que les autres.

Suite par ici: Appuyez fort @
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